Les Acadiens au Québec

Tout comme ce fut le cas pour la Louisiane, nombreux sont les Acadiens qui, fuyant la déportation ou en errance après avoir été déportés, se sont dirigés vers le Québec pour s'y réfugier.

Deux courants de migration acadienne marquent le Québec du XVIII^e siècle : le courant qui suit 1755, soit la migration des réfugiés qui échappent aux Anglais en Acadie, et le courant de la migration des déportés qui, après 1763, reviennent de leur lieu de déportation. Mais même avant 1755, des liens existaient : par exemple, des Acadiens, seigneurs et autres, fréquentaient déjà la ville de Québec pour des raisons administratives, d'affaires ou militaires.

Les régions de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine, de la Mauricie, de Chaudières-Appalaches, de Lanaudière et de la Montérégie connurent ainsi une implantation acadienne plus ou moins importante; les régions du Bas Saint-Laurent, de Québec et de Montréal furent plutôt des lieux de passage que de véritables lieux d'implantation.

Les XIX^e et XX^e siècles seront des périodes d'expansion de villages formés à l'origine par ces Acadiens ou encore de développement de nouvelles régions comme les Bois Francs, la Côte-Nord et l'Abitibi. Montréal recevra aussi un apport d'Acadiens.

La présence acadienne au Québec se traduit entre autres aujourd'hui par l'existence de plus d'un million de Québécois et de Québécoises de descendance acadienne ou portant un nom acadien, par une trentaine de villes et de régions qui peuvent être considérées comme des Cadies, c'est-à-dire des lieux où des Acadiens se sont établis, et par la présence de plusieurs associations acadiennes et communautés qui célèbrent la Fête nationale de l'Acadie, le 15 août.